Zoom sur les principales vitamines indispensables pour la santé du cheval
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Zoom sur les principales vitamines indispensables pour la santé du cheval

Les vitamines sont des alliées indispensables pour préserver la santé et la performance du cheval. Elles participent au métabolisme énergétique, à la croissance, au maintien des défenses immunitaires et à de nombreux autres processus vitaux. Un apport insuffisant ou, au contraire, excessif, peut rapidement déséquilibrer l’organisme et impacter le bien-être de l’animal. Pour une ration équilibrée, il est essentiel de bien connaître les besoins spécifiques de votre cheval, les sources d’apport, et les bons réflexes pour ajuster la ration. Assurer une ration équilibrée, adaptée aux besoins spécifiques de chaque cheval, reste donc primordial.

 

Dans cet article, nous vous guidons à travers les bases de la nutrition vitaminique équine, afin de mieux comprendre le rôle et les apports nécessaires de chaque vitamine.

 

 

Quelles quantités de vitamines pour le cheval ?

Les besoins en vitamines chez le cheval, en dehors des vitamines majeures A, D et E, restent encore mal connus. Les besoins des vitamines sont exprimés en Unité Internationale (UI) pour les vitamines liposolubles (A, D, E et K) et la vitamine C, ou en mg pour les vitamines hydrosolubles (groupe B). Le programme alimentaire de votre cheval joue un rôle clé pour couvrir l’ensemble de ses besoins en vitamines, mais ces besoins peuvent aussi être influencés par la santé intestinale et la production endogène (interne).

 

Les vitamines liposolubles : A, D, E et K

La vitamine A

Rôles de la vitamine A

La vitamine A, aussi connue sous le nom de rétinol, est présente dans les aliments du cheval sous la forme des carotènes, que l’organisme convertit ensuite en vitamine A. La vitamine A est stockée dans le foie, ce qui permet au cheval de constituer des réserves pour faire face à une baisse d’apport en bêta-carotène. La vitamine A est connue pour son rôle dans la vision et la santé des yeux du cheval, mais elle contribue également au maintien de la santé des cellules qui tapissent tous les systèmes de l’organisme (ex. peau, voies respiratoires, les yeux, appareil reproducteur). La vitamine A est également importante pour la croissance et contribue au bon fonctionnement du système immunitaire.

 

Besoins en vitamine A

Les besoins en vitamine A varient selon l’âge, l’activité et le statut physiologique du cheval.

 

Un cheval adulte a besoin d’environ 5 000 à 10 000 UI / 100 kg de poids vif, soit 25 000 à 50 000 UI/jour pour un cheval de 500Kg, selon son niveau de travail (Wolter, 2014).

 

Pour assurer les fonctions reproductrices, les apports de base sont un peu plus élevés pour le cheval d’élevage que pour un cheval de selle. L’étalon de 500 kg à l’entretien a besoin d’environ 36 000 UI/j de vitamine A, et ses besoins peuvent grimper jusqu’à 47 800 UI/j pendant la monte, voir plus selon son niveau de travail. Les besoins de la jument en vitamine A sont plus importants que ceux d’un cheval à l’entretien à partir du 6ème mois de gestation, et le pic est autour du 2ème mois de lactation quand elle a besoin d’environ 55 000 UI/jour (Martin-Rosset, 2012).

 

Risques de carences en vitamine A

Une carence en vitamine A peut se manifester de plusieurs manières.

• Une cécité nocturne, symptôme classique d’une carence en vitamine A chez la plupart des espèces, y compris les chevaux. Elle est le résultat d’une consommation chronique d’aliments à très faible teneur en bêta-carotène.

• Un ralentissement de la croissance et un poil terne chez le jeune cheval.

• Une baisse de la fertilité et une sensibilité accrue aux infections chez les chevaux de reproduction, une carence de vitamine A peut diminuer la fertilité, présenter des signes d’infections reproductives et Les poulains issus des juments avec une carence en vitamine A sont souvent chétifs, peu vigoureux à téter et très sensibles aux infections par la suite.

 

L’alimentation à base des fourrages verts (foin ou pâturage) apporte généralement suffisamment de vitamine A pour votre cheval, mais une supplémentation peut être nécessaire pour les chevaux nourris avec du foin ancien, chez les chevaux en croissance ou chez les juments gestantes ou allaitantes.

 

Risques d’excès de vitamine A

Consommer de la vitamine A, en quantités dix fois supérieures à la dose recommandée, peut entraîner une toxicité. Les signes d’intoxication à la vitamine A comprennent une fragilité osseuse, une hyperostose (croissance osseuse excessive), un ralentissement de la croissance, une anorexie et un érythème (Manthe et Youngs, 2013). La toxicose à la vitamine A est assez rare dans des conditions naturelles, mais peut arriver dans le cas de supplémentation injustifiée et d’un mauvais dosage.

 

Sources de vitamine A

Le bêta-carotène, forme naturelle de la vitamine A, est abondant dans les fourrages verts tels que la luzerne et l’herbe. Le foin frais et les pâturages contiennent du bêta-carotène, mais la quantité de bêta-carotène diminue rapidement dans le foin stocké.

 

Attention : le foin terne ou stocké plus de 6 mois ne contient généralement pas suffisamment de bêta-carotène pour répondre aux besoins du cheval. Par conséquent, une carence en vitamine A est plus probable en hiver lorsque l’accès aux pâturages frais est limité.

 

La vitamine D

Rôles de la vitamine D

La vitamine D joue un rôle dans la minéralisation osseuse du cheval. Elle régule les niveaux de calcium dans l’organisme, favorise son absorption au niveau intestinal et contribue à son dépôt dans les os. Elle intervient également dans la promotion de l’absorption du calcium au niveau de l’intestin et a un rôle « correcteur » des déséquilibres phospho-calciques (Wolter, 2014).

 

Besoins en vitamine D

Surnommée « vitamine du soleil », la vitamine D est synthétisée par la peau du cheval lors de l’exposition aux rayons UV. Selon les recherches, quatre à six heures d’exposition quotidienne au soleil suffisent à votre cheval pour couvrir ses besoins en quantités suffisantes de vitamine D (Manthe et Youngs, 2013).

 

Un cheval adulte de 500 kg aura besoin d’environ 3 400 à 8 000 UI/jour selon son niveau de travail (Martin-Rosset, 2012). Les besoins pour les juments en reproduction ne sont pas beaucoup plus important qu’un cheval au travail, le pic de besoin atteint 8600 UI/jour à 3 mois de lactation pour une jument de 500 kg à la base.

 

Risques de carences en vitamine D

Les carences en vitamine D sont rares, grâce à la capacité du cheval à la synthétiser naturellement. Elles peuvent toutefois survenir chez les chevaux confinés en box sur de longues périodes, sans accès à la lumière du jour. Les signes de carences de la vitamine D sont souvent confondus avec ceux d’un manque de calcium : un manque d’appétit, un élargissement des cartilages de croissance chez le poulain, une déminéralisation de l’os chez le jeune cheval et le cheval adulte (Martin-Rousset, 2012).

 

Risques d’excès de vitamine D

Comme c’est le cas pour la toxicose à la vitamine A, la toxicité à la vitamine D ne survient généralement qu’en cas de surconsommation de compléments alimentaires vitaminiques. Des apports massifs (plus d’1 million d’UI/jour) peuvent entraîner une calcification des tissus mous tels que le cœur (Manthe et Youngs, 2013).

 

Sources de la vitamine D

La vitamine D n’est pas seulement produite par le cheval lui-même quand il a accès au soleil, mais aussi par les plantes qui font partie de son alimentation. Les aliments concentrés sont également supplémentés en vitamine D afin de couvrir les besoins de votre cheval, notamment celui qui passe un peu plus de temps en box ou ayant un accès limité avec une exposition minimale à la lumière du soleil.

 

La vitamine E

Rôles de la vitamine E

La vitamine E est connue pour son rôle antioxydant, agissant en synergie avec les autres antioxydants comme le sélénium. Ensemble, les antioxydants travaillent pour éliminer les radicaux libres dans le corps, qui peuvent endommager les membranes cellulaires, les enzymes et d’autres composés intracellulaires (Manthe et Youngs, 2013). Avec le sélénium, la vitamine E contribue au maintien de l’intégrité musculaire et participe à la prévention de certaines affections musculaires, telles que les myopathies (Wolter, 2014).

 

En plus de son rôle antioxydant, la vitamine E améliore la fonction immunitaire, la respiration cellulaire, participe à la synthèse de l’ADN et empêche l’oxydation des lipides (Manthe et Youngs, 2013).

 

Besoins en vitamine E

Les besoins en vitamine E varient selon l’activité, l’âge et le statut physiologique du cheval :

• A l’entretien, un cheval adulte de 500Kg a besoin d’environ 500 UI / jour, allant jusqu’à 1000 UI/jour avec un niveau de travail intense (Martin-Rousset, 2012).

• Les chevaux en croissance ou de reproduction ont des besoins plus importants qu’un cheval à l’entretien, estimés à 20 UI /100 kg de poids vif (Wolter, 2014).

• Selon Frape (2010) les chevaux de reproduction sans accès au pâturage devraient recevoir jusqu’à 2 000 UI/jour.

 

Ces valeurs représentent les apports minimaux pour éviter une carence en vitamine E, mais certains scénarios (l’intensité du travail, la reproduction ou des rations à forte teneur en matière grasse) peuvent nécessiter des apports plus élevés.

 

Risques de carences en vitamine E

Une carence en vitamine E est possible chez le cheval ayant peu ou pas d’accès au pâturage, ou qui consomme des aliments concentrés de mauvaise qualité.

 

Les signes d’une carence en vitamine E comprennent :

• une atrophie musculaire et des malformations,

• des problèmes d’infertilité (notamment chez l’étalon),

• une raideur de démarche et une diminution des performances sportives,

• une inflammation des tissus adipeux.

 

La vitamine E étant liée au sélénium, il peut être difficile de distinguer une carence en vitamine E d’un déficit en sélénium. Cependant, les carences en sélénium sont bien plus fréquentes que le manque de vitamine E (Martin-Rousset, 2012). Un test sanguin permet de vérifier le statut en vitamine E de votre cheval.

 

Risques d’excès de vitamine E

La toxicité de la vitamine E est très rare chez les chevaux. Les signes d’excès de la vitamine E chez le cheval sont donc peu connus. Mais la limite supérieure tolérable est estimée à 20 UI / kg de poids vif, soit 10 000 UI/jour pour un cheval de 500 kg.

 

Sources de la vitamine E

La vitamine E est naturellement présente dans :

– les pâturages frais,

– les huiles végétales fraiches et se trouve également dans les aliments concentrés.

 

Dans les cas d’un pâturage de très bonne qualité, il est possible que les besoins des chevaux en vitamine E soient comblés que par l’apport de la vitamine E dans l’herbe.

 

La vitamine K

Rôles de la vitamine K

La vitamine K joue un rôle essentiel dans le processus de la coagulation du sang. Elle intervient également dans l’activation des protéines, le métabolisme osseux et la santé vasculaire (Manthe et Youngs, 2013).

 

Besoins en vitamine K

Les besoins en vitamine K chez le cheval sont peu connus. Selon Wolter (2014), ils seraient d’environ 1 mg par jour pour les chevaux. Chez les équidés, ces besoins sont généralement comblés par la production dans l’intestin et les apports via le fourrage ou l’aliment concentré.

 

Risques de carences en vitamine K

La carence en vitamine K est rarement observée, sauf si elle est induite par des médicaments (ex. anticoagulants), de la destruction massive de la microflore (très rare) ou de la présence des moisissures ou aflatoxines dans les aliments (Martin-Rousset, 2012). Le signe le plus courant d’une carence en vitamine K est l’altération de la coagulation sanguine.

 

Risques d’excès de vitamine K

Un excès de la vitamine K est également rare, sauf dans les cas de supplémentation abusive. La toxicité de la vitamine K est dangereuse et peut entraîner une insuffisance rénale aiguë ou la mort. Des doses de 1 à 2,5 grammes peuvent être toxiques pour les chevaux.

Sources de la vitamine K

Similaire aux autres vitamines, la vitamine K se trouve naturellement dans les fourrages, sous forme de phylloquinone (vitamine K1).

 

La vitamine K existe également sous forme de ménaquinones (vitamine K2), produites par les microbes intestinaux et contribuent à couvrir les besoins de votre cheval.

 

En plus de ces deux formes naturelles, il existe également une forme synthétique, la ménadione (vitamine K3), qui se trouve dans certains aliments concentrés et les suppléments.

 

Les vitamines hydrosolubles : groupe B et vitamine C

Les vitamines du groupe B

Quelles vitamines composent le groupe B et à quoi servent-elles ?

Les vitamines du groupe B font partie des vitamines hydrosolubles, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas stockées dans l’organisme et doivent être apportées régulièrement par l’alimentation.

 

Ce groupe comprend 8 vitamines essentielles, qui jouent un rôle clé dans le métabolisme.

 

Voici les principales vitamines du groupe B et leurs fonctions :

• La vitamine B1 (Thiamine) : transformation des protéines, des lipides et des glucides et joue un rôle dans la transmission et la stimulation nerveuses.

• La vitamine B2 (Riboflavine) : assister la production d’énergie.

• La vitamine B3 (Niacine) : importante dans le métabolisme énergétique, en particulier dans la transformation des protéines, des lipides et des glucides.

• La vitamine B5 (acide pantothénique) : impliquée dans le métabolisme des protéines, des lipides et des glucides.

• La vitamine B6 (Pyroxidine) : contribue à la synthèse et à la dégradation des acides aminés.

• La vitamine B7 (Biotine) : favorise la santé et la croissance de la corne, co-enzyme dans des réactions chimiques lié au métabolisme et la prolifération des cellules.

• La vitamine B9 (Folate) : joue un rôle dans la synthèse de l’ADN et celles impliquées dans la croissance et le développement cellulaires rapides.

• La vitamine B12 (cobalamine) : intervient dans la formation des globules rouges, le métabolisme énergétique et le fonctionnement normal du système immunitaire.

 

Les besoins en vitamines du groupe B

Chez le cheval, les besoins en vitamines du groupe B sont encore mal définis, à l’exception de quelques vitamines pour lesquelles des estimations existent. Selon le NRC (2007), voici les apports recommandés :

• La vitamine B1 (Thiamine) : entre 0.06 à 0.1 mg / kg de poids vif (PV) de votre cheval, soit environ 30 à 50 mg/jour pour un cheval de 500 kg, selon son niveau de travail.

• La vitamine B2 (Riboflavine) : estimée à 0.04 mg/kg PV (20 mg/j pour un cheval de 500 kg).

• La vitamine B3 (Niacine) : aucun besoin spécifique n’a été établi chez le cheval.

• La vitamine B5 (acide pantothénique) : aucun besoin spécifique n’a été établi chez le cheval.

• La vitamine B6 (Pyroxidine) : aucun besoin spécifique n’a été établi chez le cheval.

• La vitamine B7 (Biotine) : pas de besoin spécifique, mais une supplémentation d’environ 15 à 30 mg / jour est souvent recommandée.

• La vitamine B9 (Folate) : pas de besoin établi pour les chevaux

• La vitamine B12 (cobalamine) : aucun besoin spécifique en apport alimentaire estimé, l’hypothèse est que la production endogène couvre les besoins. Un besoin minimum 1 mg / jour est parfois estimé pour un cheval de 500 kg.

 

Risques de carences ou d’excès en vitamines du groupe B

Dans des conditions normales, les chevaux adultes ne présentent pas de carences en vitamines B, grâce à :

• La synthèse par la microflore intestinale,

• Les apports via la ration alimentaire.

 

Aucun signe de carence ou de toxicité n’a été signalé chez les chevaux pour les vitamines B2, B3, B5, B6, B9 ou B12. Les carences ou excès ont été observés uniquement pour la thiamine (B1) et la biotine (B7) chez les chevaux. Chez les chevaux de course ou de sport de haut niveau, un apport complémentaire en levures sèches peut être bénéfique.

 

Thiamine (B1)

Les carences ou excès en thiamine, ou vitamine B1, sont rares, mais possibles chez le cheval.

 

Un manque de thiamine peut se produire si votre cheval ingère la fougère aigle [Pteridium aquilinum (L.) Kuhn] ; Manthe et Youngs, 2013) qui inhibe l’absorption de la thiamine.

 

Les signes de déficience en thiamine incluent :

• un manque d’appétit,

• une perte de coordination,

• des extrémités froides (sabots, museaux et oreilles) et des battements de cœur sautés.

 

A l’inverse, un excès de thiamine donne l’impression que le cheval est tranquillisé et présente un pouls ralenti. Une supplémentation excessive peut également provoquer une respiration difficile, des convulsions et une paralysie respiratoire (Manthe et Youngs, 2013).

 

Biotine (B7)

Une carence en biotine peut entraîner des défauts au sabot tels que des fissures, une mauvaise structure et une faiblesse de la corne du sabot. Aucun symptôme d’excès de biotine n’a été signalé.

 

La vitamine C

La vitamine C, également appelée acide ascorbique, est une vitamine hydrosoluble. Aujourd’hui, il existe peu d’informations sur les besoins du cheval en vitamine C, cependant le cheval est capable d’en synthétiser à partir du glucose (Frape, 2010). La vitamine C est connue pour son rôle dans la synthèse de carnitine et la lutte contre le stress. Les cures à haute dose de vitamine C sont considérées comme sans risque à court terme (Wolter, 2014).

 

Conclusion

Les vitamines jouent un rôle clé dans le bon fonctionnement de l’organisme du cheval. Qu’elles soient liposolubles ou hydrosolubles, elles interviennent dans des fonctions vitales telles que le métabolisme, l’immunité, la reproduction ou encore la santé musculaire et osseuse de votre cheval.

 

Une ration déséquilibrée, qu’elle soit déficiente ou excessive en vitamines, peut compromettre la santé et les performances de votre cheval sur le long terme.

 

Parce que chaque cheval est unique, il est essentiel d’adapter les apports vitaminiques à son âge, son activité, son environnement et son état physiologique. Une approche personnalisée, basée sur une analyse fine de la ration, permet de prévenir les déséquilibres et d’optimiser le bien-être de votre cheval.

 

N’hésitez pas à faire appel à votre conseiller technique pour adapter ces conseils aux besoins spécifiques de votre cheval.

 

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