L’alimentation, un facteur clé pour les chevaux d’élevage
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L’alimentation, un facteur clé pour les chevaux d’élevage

La santé d’un cheval se mesure tout au long de sa vie et même avant qu’elle ne commence. Effectivement, la bonne santé d’une poulinière sera déterminante pour un poulain. Pour maximiser le potentiel des chevaux d’élevage, il est primordial de s’assurer que vos chevaux soient en bon état. L’alimentation est d’ailleurs un des facteurs déterminant. En effet, cette dernière doit répondre au plus près des besoins nutritionnels des chevaux pour leur assurer une bonne santé. Décryptons ensemble les besoins spécifiques des chevaux d’élevage.

 

L’alimentation de l’étalon

 

Le premier cheval d’élevage auquel on va s’intéresser est l’étalon. L’étalon a des besoins en nutriments qui varient selon la saison. Ainsi, son alimentation évoluera au cours de l’année. En dehors de la saison de monte, les besoins d’un étalon sont similaires à celui d’un cheval en entretien. Pendant la saison de monte, ses besoins peuvent être comparés à ceux d’une poulinière en fin de gestation.

 

La fonction de reproduction nécessite un excellent équilibre alimentaire. Cet équilibre retentit sur la fertilité de l’étalon par ses diverses composantes : protéines, lipides, minéraux, vitamines et même des complémentaires diététiques. Le rationnement pratique de l’étalon doit donner la priorité à l’équilibre alimentaire, en prévenant toute suralimentation (par exemple la luzerne peut provoquer un excès de protéine). Le but est d’aider les étalons à fournir une excellente performance durant la saison de monte. Pour cela, il est nécessaire d’éliminer les aliments problématiques et de se concentrer sur un plan nutritionnel simple mais efficace en adéquation avec la charge de travail du cheval d’élevage.

 

Dans le souci d’une meilleure hygiène digestive, on peut recourir à l’utilisation des probiotiques, capteurs de mycotoxines, argiles… Pour la protection hépatique, vous pouvez ajouter de la choline, de la méthionine ou même certaines plantes avec des vertus détoxifiantes.

 

L’alimentation de la poulinière

 

Le second cheval d’élevage auquel on s’intéresse est la poulinière. Les besoins de la poulinière sont divisés en 3 stades : entretien, gestation et lactation. L’état nutritionnel des juments est un élément essentiel pour le développement optimal du fœtus, dès la conception et qui se poursuit jusqu’au sevrage avec la production laitière pendant la lactation.

 

Au niveau de son alimentation, les besoins de la poulinière pendant les 6 premiers mois de la gestation sont similaires à ceux d’un cheval à l’entretien. Les besoins nutritionnels en fin de gestation augmentent car le fœtus est nutritionnellement prioritaire. Pour plus d’information sur la poulinière en fin de gestation, consultez notre article sur l’alimentation de la poulinière en gestation. La lactation est la principale cause d’augmentation des besoins nutritionnels de la jument, en rapport avec le niveau de production et la composition du lait. Pendant la période de production maximale (2ième et 3ième mois), les besoins énergétiques totaux de la jument sont au moins doublés par rapport à l’entretien. La richesse du lait en oligos et minéraux est dépendante des apports alimentaires (Zn/Cu/vit A…), dont les carences compromettent le développement osseux du poulain et la fertilité de la jument.

 

Il est donc indispensable de surveiller que la poulinière n’est pas sous-alimentée. En effet, la sous-alimentation risque de compromettre l’état corporel de la jument allaitante, la précocité des chaleurs, la réussite de la fécondation, la survie embryonnaire puis le développement fœtal. De plus il faut couvrir impérativement les besoins en protéine, minéraux et vitamines puisque les réserves les concernant sont plus modestes, et les carences plus fréquentes. Pour cela, il est nécessaire que la poulinière ait une ration alimentaire adaptée à ses besoins. De ce fait, l’utilisation des compléments nutritionnels (minéral spécifique élevage, détoxifiant, seaux et pierre à lécher…) permet d’accompagner au mieux les besoins élevés de la poulinière.
 
Enfin, la jument reproductrice subit de très fortes variations des besoins alimentaires au cours d’un cycle de reproduction. Pour lui assurer une meilleure fécondité, il est important de bien moduler le niveau et l’équilibre de la ration en fonction de son stade physiologique.

 

L’alimentation du poulain

 
Le dernier cheval d’élevage auquel on s’intéresse est le poulain. L’élevage du poulain de sport ou de course vise à produire un athlète, très bien développé sur le plan osseux et musculaire, nous devons donc chercher une croissance optimale, et non pas maximale.
Il est important de savoir que toute carence ou déséquilibre alimentaire entraine un retard ou même une atteinte irréversible de développement chez le poulain, alors que la croissance finale ne peut pas être diminuée. Dans ce cas, le tissu osseux est le premier affecté (les troubles osseux chez les jeunes chevaux témoignent une malnutrition lors de la croissance). Il faut savoir que la première année est décisive car à la fin de celle-ci, le poulain a développé 50% de son potentiel.

 

Ainsi, les besoins du poulain sont divisés en 2 parties : croissance et développement.
– La croissance, ou l’augmentation de poids vif, est déterminé sur une période que l’on appelle le gain moyen quotidien (GMQ). La croissance est un indicateur chiffré qui permet de juger si la ration est bien adaptée (sous ou suralimentation).

– Le développement correspond à la mise en place de différents tissus (il détermine la précocité du poulain). Cette mise en place s’effectue dans un ordre précis : système nerveux, squelette, muscle et tissu gras.
 

Au niveau alimentaire, le lait de la jument sera la première et seule source de nutriments et d’énergie du poulain pendant les trois premiers mois. Ensuite, l’appareil digestif se développe afin de digérer la protéine et l’énergie disponible dans les céréales et les fourrages. Il est donc conseillé d’utiliser à partir de 3 à 4 mois, un aliment dit « foal », formulé pour le tube digestif en développement et qui peut accompagner la transition alimentaire. Afin de réussir son sevrage, le poulain devra assimiler suffisamment d’éléments de sa ration pour maintenir son poids et une croissance régulière. La qualité du fourrage a une influence importante sur le choix des aliments complémentaires.

Enfin, le poulain va continuer à grandir pendant plusieurs mois, ou années, selon la race, il est donc fortement conseillé d’utiliser les aliments de type élevage afin de répondre aux besoins liés à la croissance et développement. Vous pouvez compléter votre programme alimentaire avec des seringues foal (booster d’immunité), ou un minéral élevage (croissance optimale, immunité, sécurité digestive…).

 
 

Vous l’aurez compris, la ration équilibrée est gage de réussite et de bonne santé pour vos chevaux d’élevage. Si vous avez des doutes sur vos rations actuelles ou si vous souhaitez des conseils, n’hésitez pas à contacter nos conseillers techniques pour toute information complémentaire.